Cette visite fait partie des imprévus. Prise par l’ampleur de la visite, je n’ai pas pris de photos … dommage !
A l’origine, Catherine m’a contactée pour la visite à Chaponost, chez Thierry et Catherine et elle y est venue avec l’une de ses soeurs, Sylvie, pour découvrir les méthodes de restauration du pisé.
Dès le lendemain, elle se sont jetées à corps perdu dans l’élimination du plâtre qui recouvrait les murs du couloir central. Mais il recouvrait un enduit sur le soubassement dont elles ne connaissaient pas la nature et d’étranges trous dans le mur. Dans la foulée, elle m’ont demandé une visite expertise, profitant de ma présence sur Lyon.
Quelle bâtisse ! Une grande maison de maître sur trois étages et presqu’un hectare de terrain à quelques kilomètres de Lyon !!
Elles étaient convaincues que la magnifique maison dont elles ont hérité est en pisé. Eh bien, première surprise, la maison est en pierres hourdées à la terre ! Et de magnifiques encadrements en pierre de taille forment toutes les ouvertures, quelles qu’elles soient.
Malheureusement, l’humidité, provenant d’une source qui alimente un puits enterré que nous n’avons pas pu explorer, gagne les murs et, dans les années cinquante du siècle dernier, on a cru bon de recouvrir les soubassements intérieurs de ciment et de plâtre et la façade d’un enduit ciment peint avec une peinture plastifiée. Un drainage périférique a complété les travaux et c’est une bonne chose !
C’étaient donc les enduits en ciment que Catherine et Sylvie avaient mis à nu en soubassement.
Quid des étranges trous découverts ? Armée du marteau burineur, j’ai poursuivi le décroûtage du mur à l’endroit problématique et découvert des pierres de taille formant un encadrement de porte donnant sur la pièce voisine, bouchée au papier journal (de 1939) à la brique pleine et au plâtre, le tout gorgé d’eau… au grand dam de Catherine soudain affolée par l’ampleur des travaux de restauration à envisager ne serait-ce que pour ce couloir !! 🙂
Tout le reste de la maison serait à restaurer parce qu’elle souffre d’humidité, mais elles ne se sentent pas de tout refaire et on peut le comprendre.
Donc, pour assainir tout le bas, la façade va être débarrassée de son revêtement ciment sur un mètre de hauteur et elle recevra un enduit chaux hydraulique qui la protègera tout en la laissant respirer. A l’intérieur, les plâtres déliquescents seront éliminés et remplacés par des enduits chaux et ceux qui tiennent juste repeints.
Catherine est armée de résolutions et très motivée pour réaliser les enduits. Courage !